Friday, July 1, 2011

Xbox : Est-ce une console ? Est-ce un PC, non, c’est la machine de Microsoft !

L’arrivée de Microsoft en 2002 sur le marché des consoles ne s’est pas faite sans heurt dans la communauté des gamers. Mon témoignage ne représente que l’impression que j’en avais à cette époque au travers des discussions sur internet et des news ainsi que l’avis général dans mes connaissances. Il faut se rendre compte qu’on ne portait pas vraiment Microsoft dans nos cœurs. Entre celui qui était pro-Mac depuis des années, un autre qui raillait la future console-BSOD[1] et moi qui aimait à penser que l’Amiga était mort à cause du PC (et pas du tout à cause des erreurs de management ou des décisions commerciales absurdes de Commodore, pas du tout), la machine n’était pas partie pour faire des heureux parmi mes amis et moi. Connaissant essentiellement le monde PC, Microsoft picore les pièces de sa nouvelle machine parmi les gammes déjà existantes chez les constructeurs sur cette plate-forme. SEGA avait déjà initié la mode avec la Dreamcast mais Microsoft l’étend à presque toutes les pièces de la Xbox. Le processeur est un Pentium III modifié à 733MHz, la puce graphique vient de chez Nvidia (la NV2A), la console embarque de la RAM DDR et un véritable disque dur de 8go. Les différences avec un PC sont minimes et nous n’étions pas contents. Quand, en plus, on se souvient que la console est sortie le 14 mars 2002 au prix de 479€ (soit 561 de nos euros actuels), ça a été le coup de massue qui a achevé de nous convaincre qu’il fallait se hâter de patienter. L’avantage d’un nouveau concurrent est tout de même une certaine guerre des prix qui a servi le consommateur.

Parmi les autres facteurs qui ont joué en sa défaveur, on peut aussi citer la nécessité d’acheter un dongle et un logiciel spécial pour pouvoir lire les DVD-Vidéo ou l’énorme manette originelle. Cette première manette avait été conçue pour des mains occidentales mais ce révéla trop grosse. Heureusement, Microsoft décida de proposer aussi la manette japonaise, plus petite et bien plus pratique. Et d’ailleurs, petit à petit, l’éditeur de Windows apprit de ses erreurs. Pour le coup, c’est une qualité indéniable, chez eux. Ils baissèrent le prix de la console en compensant même les premiers acheteurs en leur offrant 2 jeux, cherchèrent à sortir des jeux intéressants dans de nombreux genres pour rattraper leur retard. Finalement, la console s’est tout de même vendue à 24 millions d’exemplaires, soit 2 de plus que la Gamecube de Nintendo. Ce n’est pas si mal pour un « débutant ». Mais c’est surtout la première console non-japonaise depuis le krach de 1983 à connaître le succès face à la domination nipponne.

Finalement, une belle occasion et une possibilité de la « jailbreaker » ont eu raison de mes réticences. Même si ce terme n’existait pas à ce moment-là, je pense qu’il caractérise bien l’idée de libération des possibilités de la console qui m’ont séduit. C’est ainsi que je me mis à l’utiliser comme véritable petit media center branchée à ma télévision.

Au niveau des jeux, j’ai ainsi pu découvrir entre autres Top Spin, Splinter Cell et Fable. Le premier est un excellent jeu de tennis fait par des français qui plus est et qui prenait une orientation plus simulation que Virtua Tennis, le 2ème peut apparaître comme un clone de Metal Gear Solid mais les petits gars d’Ubi ont su lui donner un cachet propre et ils ont surtout su rester dans leur créneau. On aurait même murmuré dans les couloirs de l’E3 que Kojima aurait pris en compte dans certains MGS le travail sur Sam Fischer. Quant à Fable, ce célèbre galopin de Molyneux en avait encore fait des tonnes pour un bon action-RPG mais qui ne répond pas au quart des promesses avancées par son créateur. J’ai aussi passé un certain nombre d’heures sur Burnout 3 : Takedown avec la BO qui me suivra dans tous les autres jeux de course arcade dans lesquels il était possible de mettre sa propre musique (Excite Truck, peut-être Burnout 4,…). Il existe aussi un autre grand jeu de course, PGR2, qui, pour moi, a le mérite de trouver un très bon équilibre entre arcade et simulation. Non seulement dans la conduite en elle-même mais aussi dans les règles de gameplay. Le système des Kudos permet de se motiver pour faire et refaire les courses à de nombreuses reprises en ressentant moins l’impression de lassitude telle que j’ai pu la ressentir dans d’autres jeux.

Cependant, quand je regarde le top Xbox sur l’agrégateur de tests Gamerankings, je m’aperçois que je n’ai pas du tout les mêmes goûts que le testeur moyen. Je n’ai pas aimé la série Halo et je n’ai jamais fini les GTA3. Je n’ai pas joué à SoulCalibur II et Forza ne m’a pas trop tenté. Bien sûr, il y a aussi eu pas mal de jeux multi-supports auxquels j’ai joué ailleurs comme Prince of Persia ou Ninja Gaiden.



[1] BSOD : Blue Screen Of Death, l’écran bleu de la mort. C’est un écran indiquant que Windows a planté. Il provoque en général la panique dans l’œil de l’utilisateur. Ses descendants sont, entre autres, le RROD (Red Ring Of Death de la Xbox360 et le YLOD (Yellow LED Of Death) de la PS3.

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