Oui mais voilà, en notre for intérieur, il y a toujours des choses qu'on ne dit pas ou auxquelles on ne pense pas. Pour moi, Portal fait partie de la 2e catégorie. Avec mon cursus scientifique, j'ai souvent pensé que la physique dans les jeux était à revoir ou que les gameplays basés sur la gravitation étaient (un peu trop) à la mode.
Et comme beaucoup, je rêve de téléportation (pour le coup, mes études de physique me desservent puisque je sais pourquoi je ne la verrai jamais). C'est pour ça qu'à sa sortie, Portal, pour moi, ce fut à la fois une évidence et une révélation : une évidence que j'allais y jouer et apprécier et une révélation car c'est LE jeu que j'aurais aimé créer si j'avais été game designer.
A partir du moment où l'on accepte l'idée que la téléportation est possible, le reste reste très logique et physiquement réaliste. En effet, l'équipe de Portal joue beaucoup avec la conservation de l'énergie et la gravité, principe primordial en Physique. Je parle tout simplement du fait qu'on prenne de la vitesse en tombant dans un portail et que cette vitesse reste la même à l'entrée et à la sortie, permettant d’accéder à des endroits qui semblaient inaccessibles, par exemple.
C'est ainsi que la précision et le sens du timing du joueur sont mis de plus en plus à contribution au fil des 19 niveaux, simples au début puis de plus en plus complexe. Et ceci, à l'image de l'intrigue qui se révèle être elle aussi plus complexe qu'il n'y paraît. Il faut dire que je ne m'y attendais pas. Je pensais que j'allais jouer à une succession décousue de niveaux utilisant le Portal Gun et point. Ce fut donc la cerise sur le gâteau. Mais juste la cerise, car c'est véritablement le gâteau qui m'intéressait.
Ce Portal est donc pour moi un jeu essentiel. En quelques petites heures de gameplay, ce FPPG (First Person Puzzle Game) réussit à marier un concept original à une histoire (et une chanson) qui aura marqué certains. L'idée d'utiliser la téléportation et surtout ses conséquences permet d'inventer des puzzles d'un nouveau genre, le tout dans une réalisation technique sobre mais parfaitement lisible, ce qui est le plus important ici. Dommage qu'il soit si court mais espérons que Portal 2 corrige ce seul défaut.
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