Wednesday, April 1, 2020

Pourquoi je préfère bidouiller les consoles mini plutôt qu’y jouer

J'avais écrit ce texte en octobre 2019 et je pensais l'avoir publié ici mais non !
Il est donc resté dans les brouillons de ce blog pendant presque 6 mois :o

Le voici donc :



Sur Twitter, Régis Monterrin (L'Histoire de Rare, journaliste JV.COM, Joypad.fr,…) a publié une demande sur l'expérience et la façon d'utiliser les mini consoles. Son dossier n'étant pas encore terminé et ma bafouille probablement trop longue (mais je m'en doutais), je publie ici ce que je lui ai envoyé.

Régis Monterrin :
En train de finaliser un dossier sur les consoles mini et j'ai besoin de connaître votre expérience avec ce type de machines. Est-ce qu'elles vous servent régulièrement, un peu, jamais ? Avez-vous craqué pour le catalogue offert ou la possibilité d'ajouter des jeux ?
Si je m'étais contenté de répondre en 180 caractères, j'aurais dit quelque chose comme : "J'en suis content, surtout pour faire l’éducation culturelle de mes enfants !"

Mais comme dirait un certain Cyrano : "C'est un peu court, jeune homme !" Donc, c'est parti :


J’ai une « carrière de joueur » d’environ 35 ans et ayant grandi avec les consoles 8 et 16 bits, je suis la cible privilégiée des consoles mini. Pour être tout à fait honnête, l’annonce de la NES mini (la première console mini de très bonne qualité) m’a surtout donné envie de m’acheter un Raspberry Pi 3 : pourquoi payer pour 30 jeux alors que pour presque le même prix, on peut potentiellement en avoir beaucoup plus ? Mais la NES est la console avec laquelle je partage le plus de souvenirs avec mes parents, c’est pourquoi je décidai d’en acheter une pour mes parents fin décembre 2016. 

Par contre, je me jetai sur la SNES mini puisque l’originelle est ma console préférée. Et c’est avec cette mini console que je découvris les joies de l’extension de la qualité logicielle de ces petites machines. En effet, en achetant les SNES mini (1 pour moi et 4 pour des amis… le tout en ayant fait 13 réservations – ce fut une guerre de tous les instants pour obtenir cette console !), je savais déjà qu’elle avait 3 défauts : 
  • Un nombre de jeux trop faible avec des classiques qui manquaient (Chrono Trigger, ActRaiser) et des jeux qui n’avaient pas leur place ici (2 jeux Kirby ???)
  • L’obligation de se lever de sa chaise pour accéder au menu de la console (ne sous-estimez pas la puissance de la flemme ©RaHaN)
  • La trop courte longueur du câble de la manette malgré l’amélioration de ce point par rapport à la NES mini 
Or, le système de hacking de la console remédiait aux 2 premiers points. Quant au troisième, il est possible d’acheter une rallonge ou dongle Bluetooth pour appairer une manette sans fil.

C’est ainsi que débuta pour moi une période de trituration de ces machines et de curation de jeux qui continue encore et que j’affectionne particulièrement puisque ma cause est noble et mon excuse toute trouvée : je fais ça pour mes enfants ! 

Je pense à l’éducation culturelle de mes enfants depuis bien avant leur naissance : l’ordre dans lequelleur montrer Star Wars, à quel âge vais-je commencer à leur lire Harry Potter, leur mettre du Michael Jackson en berceuse, tout est bon pour réfléchir à cultiver leur goût des meilleures œuvres culturelles. Et le jeu vidéo est bien sûr en avant dans mon plan d’éveil culturel puisque je n’attends qu’une chose : qu’ils soient suffisamment âgés pour qu’on fasse des parties de Mario Kart tous ensemble ! 

J’en ai donc profité pour étendre la sélection de jeux de la SNES mini à d’autres consoles 8 et 16 bits. Ce ne sont maintenant plus 21 jeux que les 280 Mio de stockage libre qu’elle contient mais 200 jeux issus des ludothèques de la SNES bien sûr mais aussi de la Mega Drive, de la PC Engine, de la NES, de la Master System mais aussi des Game Boy, Game Boy Color et Game Boy Advance. 

Les puristes me diront, et ils n’auront pas tort, que j’utilise toujours la manette SNES pour toutes ces consoles rétro mais c’est un problème qui peut se régler grâce au dongle dont je parle plus haut. Et si on dit que la créativité vient de la contrainte, les choix cornéliens également ! Comme je le mentionne, les SNES mini dispose d’un peu moins de 300 Mio de stockage libre (ça varie un peu en fonction des exemplaires), ce qui impose des limites plus ou moins grandes en fonction des consoles.

Si les consoles 8 bits de Nintendo ou SEGA ont des jeux qui ne dépassent pas les 500 kio, ce n’est pas le cas de la Game Boy Advance dont la moyenne se situe autour de 8 Mio (et jusqu’à 32 Mio pour Mother 3 par exemple). Et même s’il est possible de les compresser, il faut quand même faire des choix. Pour cela, j’ai essayé de prendre en compte mes goûts personnels, le consensus des joueurs et des sites/magazines de test pour les jeux auxquels je n’ai pas joué mais également la difficulté (du gameplay, des contrôles, …) et de l’ambiance des jeux parfois pour privilégier des titres auxquels des enfants de 5 ou 6 ans peuvent jouer (d’où mes choix pour World of Illusion, de jeux Kirby ou Pokémon).

Mais la SNES classic mini n'est pas la seule reproduction de vieille console dont j'ai fait l'acquisition. que croyez-vous ?! Outre les deux machines de Nintendo, j'ai aussi eu une Mega Drive mini et je réfléchis sérieusement à me procurer une PC Engine mini. Mais je voudrais m'attarder sur celle de Sony.

En effet, je me suis même procuré une PlayStation Classic malgré mon coup de gueule pour deux raisons : 
  • La première est le prix. Si à 100€, c’est une honte, à 30€ la machine devient bien plus raisonnable et rien que pour les deux manettes de qualité reproduisant les pads d’époque, ça vaut le coût ! 
  • La deuxième raison tient dans la présence de ports USB. Avec le système de hacking de la PS Classic, il est possible d’étendre sa mémoire avec une clé USB sur l’un des ports et de mettre un quadrupleur sur l’autre. 
Grâce à la présence d’autres émulateurs (via RetroArch) et la possibilité de mettre une grande quantité d’autres émulateurs, on a ainsi accès à une machine compacte parfaite pour jouer à tous les jeux jouables à 4 sur PS1 (International Track & Field est mon chouchou), PC Engine (Bomberman !) et surtout Nintendo 64, la console reine du jeu en multi local ! Ça nous promet des jours de pluie heureux et bruyants en vacances.

Donc oui, j’ai craqué pour la possibilité d’ajouter des jeux, mais surtout pour pouvoir les choisir un par un pour mes enfants, en faisant attention de bien les classer par console (avec les icônes des répertoires qui vont bien), de mettre les bonnes jaquettes et de faire une sélection variée. Et globalement, on y joue encore et de façon régulière. Certes, ce ne sont pas mes consoles principales puisque je joue aussi à des jeux plus récents et que, concernant les jeux rétro, je suis tombé dans l’engrenage des Retroachievements pour lesquels j’utilise mon Raspberry Pi (mais techniquement, c’est le même genre de composants, ce n’est que la coque qui change) mais j’ai tout de même essayé des dizaines des jeux que j’ai installés, j’en ai fini plusieurs sur ces machines et mes enfants jouent régulièrement à Pokémon Emeraude (GBA) et à World of Illusion (MD). 

Mais au-delà de jouer pour me remémorer mes souvenirs, je cherche à montrer à mes enfants une version certes édulcorée et plus facile (ne serait-ce que par l’existence des save states) des sensations que je pouvais avoir devant les machines originelles avec une reproduction très fidèle de mes consoles d’antan et surtout les manettes. J’essaie ainsi de diffuser ma passion pour le jeu vidéo à mes enfants en leur montrant l’étendue de tout ce qui existe dans la diversité des jeux et des machines de mon époque. Effectivement, secrètement, j'espère qu'ils joueront à des jeux de tous les genres et, peut-être, éviteront de ne jouer qu'à Fortnite, FIFA et/ou Call of Duty.

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